Entre Noël et le 31 décembre, le monde ralentit un peu. Les journées deviennent plus silencieuses, les obligations diminuent, et quelque chose en nous commence à regarder en arrière, parfois avec un brin d’angoisse et de déception. Peut-être faut-il aborder la chose différemment …

Et si on zappait la case bilan strict – “réussi / raté”, “objectif atteint / manqué” ? Plutôt que d’être dans le jugement et la flagellation, pourquoi ne pas miser sur l’objectivité et l’apaisement ? “Faire la paix avec son année”, c’est reconnaître que l’on a fait ce que l’on a pu, avec les forces, les limites, les circonstances du moment. Et c’est beaucoup plus constructif.

Sortir du mode “bilan” pour entrer dans le mode “réconciliation”

Les bilans traditionnels invitent à mesurer, comparer, cocher, évaluer. De ce fait, ils suscitent :

Pas très constructif. Faire la paix avec son année, c’est changer de posture, passer du jugement à la compréhension. Oubliez l’analyse comptable de ce que vous avez fait pour adopter un geste thérapeutique de reconnaissance. Cela passe par plusieurs actions, plusieurs gestes libérateurs.

Écrire une lettre à soi-même : un rituel qui apaise

Il ne s’agit pas de performance littéraire, seulement d’un moment d’honnêteté. Quelques phrases suffisent :

  • “Voilà ce que j’ai traversé cette année.”
  • “Voilà ce que j’ai compris.”
  • “Voilà ce que j’ai réussi, même si personne ne l’a vu.”
  • “Voilà ce qui m’a coûté, et ce que je décide de laisser derrière moi.”

La lettre offre un espace où déposer les poids accumulés douze mois durant ; c’est l’opportunité d’embrasser ce qu’on a affronté tout ce temps sans plus le minimiser mais en le scrutant avec lucidité. C’est aussi l’occasion de mettre une distance émotionnelle avec ce vécu.

Reconnaître les efforts que l’on a fournis (même ceux qu’on oublie)

Quand on pratique ce genre d’exercice, on pense souvent à ce qu’on n’a pas fait, plus rarement à ce qu’on a tenu et réussi. Le corps a beaucoup supporté, idem pour le mental. Il a fallu tenir bon malgré la fatigue, les doutes.

Reconnaître ces efforts, c’est remettre de la nuance dans son histoire personnelle. C’est admettre et revendiquer : “J’ai fait de mon mieux. Et c’était déjà beaucoup.”

Remercier son corps : un geste symbolique puissant

Comme je le disais précédemment, le corps encaisse beaucoup sur une année : les tensions, le stress, les nuits trop courtes, les émotions repliées.

Le remercier permet :

  • de sortir de la relation utilitaire que l’on entretient souvent avec lui,
  • de restaurer l’estime corporelle,
  • de reconnaître sa fidélité silencieuse.

Cela peut passer par une promenade, un bain chaud, une respiration profonde, un auto-massage, un moment de repos que l’on s’autorise vraiment. Dire merci au corps, c’est reconnaître qu’il nous accompagne, même quand on ne l’écoute pas assez.

Remercier son esprit : l’autre moitié du chemin

Ces 12 derniers mois, votre esprit vous a permis :

  • de vous adapter,
  • de comprendre,
  • d’apprendre,
  • de survivre à certains jours difficiles.

Lui dire merci, c’est reconnaître sa résilience. C’est cesser de lui demander toujours plus.
C’est le libérer de la pression du “prochain objectif”.

Faire la paix avec son année : un tournant symbolique

Ce rituel est intéressant car il permet de :

  • clore l’année sans culpabilité,
  • remettre de la douceur dans le regard que l’on porte sur soi,
  • diminuer la tension intérieure,
  • aider à se sentir aligné,
  • préparer un début d’année plus léger.

N’oubliez pas : cette réconciliation intérieure est une reconnaissance de ce que vous avez traversé, réalisé, appris. C’est le socle nécessaire pour entrer dans un nouveau cycle.

Cet article vous interpelle ? Vous vous retrouvez dans ces lignes ? N’hésitez pas à me contacter pour en discuter.

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