Septembre, c’est la rentrée ! Retour à l’école et en entreprise. Pour certains (31 % des salariés français selon un article publié par Oberlo), la reprise se fera depuis chez soi, en télétravail, 3,6 jours par semaine en moyenne, 5 jours sur 7 pour environ 3 millions de nos compatriotes qui ont opté pour une activité en indépendant. Un choix adoubé par une note de satisfaction moyenne de 7,2/10. Pour peu que ce même télétravail ne verse pas dans le stress au quotidien. Et c’est là qu’intervient un paramètre majeur : l’installation du bureau. Comment créer chez soi un espace de travail propice à l’efficacité tout en évitant l’épuisement mental ? Voici quelles pistes et conseils pour y parvenir.

Télétravail : les stress liés à l’espace de travail

Travailler depuis chez soi, c’est parachuter très brutalement le professionnel au cœur de l’intimité. Les différents confinements liés à la pandémie de COVID ont mis en évidence, parfois de manière cocasse, les imprévus liés à ce parachutage : connexions qui déraillent, ordinateurs qui lâchent, visioconférences perturbées par un conjoint sortant nu de la salle de bain ou un enfant en demande…

Mais derrière ces anecdotes, on décèle un véritable inconfort. Pas de place dédiée, les dossiers éparpillés sur la table du salon et qu’il faut ranger en catastrophe au moment du repas, les douleurs dorsales et articulaires après plusieurs heures à pianoter sur son ordinateur portable, vautré dans son lit ou son canapé, les yeux qui piquent, le mal de tête, un temps précieux perdu à retrouver ses affaires, sa to-do-list, ses prises de note mélangées avec celle de son.sa partenaire.

Ajoutons :

  • des troubles du sommeil liés à une perturbation et une augmentation des rythmes de travail
  • l’hyperphagie et la sédentarité qui entraînent la prise de poids
  • une perte d’estime de soi consécutive à la confrontation avec l’exiguïté de l’espace de vie
  • le sentiment de déprime que provoque l’isolement.

Pour atténuer ces effets néfastes, l’aménagement de l’espace de travail est crucial. Il va falloir repérer et neutraliser toutes les causes d’inconfort.

Où allez-vous travailler ?

Première étape, choisir dans quel endroit de votre maison vous allez pouvoir vous installer.

Vous disposez d’une pièce aménageable ? C’est un avantage notable. Vous êtes à l’étroit ? Il va falloir investir un coin spécifique et en faire une zone consacrée uniquement à l’activité professionnelle.

  • Évitez les lieux de passage, type couloir, palier où vous serez forcément dérangé ; privilégiez plutôt la chambre, une partie reculée du salon.
  • Prenez en considération le bruit, préférez un espace silencieux, où vous pourrez dialoguer en toute quiétude avec vos collègues, vous concentrer pleinement.
  • Si vous êtes obligé.e de travailler dans une pièce de vie, investissez dans un paravent ou un rideau épais pour couper l’espace et vous créer une bulle de tranquillité et de confidentialité, surtout si vous travaillez sur des sujets importants ( ajoutez-y, pourquoi pas, un panneau « Sens interdit » pour signaler à votre entourage que vous êtes en mode « travail »).
  • Tenez compte de la lumière naturelle, elle est essentielle à votre santé physique et mentale. Positionnez-vous non loin d’une fenêtre, mais faites en sorte que votre écran ne soit pas impacté par les reflets aveuglants du soleil.
  • Êtes-vous plutôt du genre distrait ? Vous n’avez alors peut-être pas intérêt à avoir la fenêtre face à vous, à vous poser prêt de la télévision, de la console de jeux. À l’inverse, si vous êtes plutôt contemplatif, profitez de la vue pour faire du bien à votre psychisme.

Aménagez votre bureau pour amoindrir la fatigue corporelle

Une fois votre espace bureau délimité, il va falloir l’équiper.

  • Une connexion qui fonctionne, un ordinateur fiable, sécurisé, un disque dur externe pour sauvegarder vos données, une webcam qualitative, c’est le b.a.ba pour éviter l’agacement, l’usure des nerfs face aux dysfonctionnements technologiques.
  • Placez un filtre lumière bleu sur l’écran pour ne pas fatiguer vos yeux et provoquer des migraines et de la fatigue sensorielle.
  • Une souris adaptée, un tapis de souris qui soutient votre poignet, un repose-smartphone pour avoir votre écran en frontal, là aussi ce sont des incontournables, ainsi que le bon nombre de prises pour recharger l’ensemble (rien de plus énervant que de courir après connectiques et chargeurs qui sont toujours à traîner quand on n’en a pas besoin mais disparaissent comme par malice quand on est dans l’urgence).
  • Le siège ergonomique est absolument nécessaire pour assurer votre position face à l’écran, idem pour le repose-pieds. Il existe de nombreux tutos expliquant comment les placer pour vous éviter tensions et douleurs.
  • On peut éventuellement, si on possède le budget pour, investir dans :
    • un standing desk, un bureau à hauteur variable qui permet de travailler assis ou debout, ce qui évite la sédentarité ;
    • un tapis de marche adapté sur lequel on évolue (et fait de l’exercice) pendant qu’on travaille.
  • Ne négligez pas l’éclairage. Si la lumière du jour importe pour se régénérer et économiser l’électricité, prévoyez aussi une source de lumière artificielle puissante, par exemple une lampe d’architecte qu’on peut régler.

L’idée est de bien installer l’ensemble pour avoir une position corporelle qui n’engendre ni maux articulaires ni fatigue des yeux, du cou et du cerveau.

Pensez le rangement afin de fluidifier l’activité

Votre bureau est positionné : maintenant passons au rangement. Avec une ligne directrice : tout à portée de la main, et bien classé.

  • Au plus près, l’agenda, les dossiers importants à gérer immédiatement, sur les étagères, les livres et ouvrages, l’administratif. En mode matrice d’Eisenhower.
  • Un tableau magnétique où noter sa to-do-list, épingler les infos (pour éviter l’éparpillement nocif des petits papiers) et inscrire son KANBAN.
  • Crayons, stylos, feutres, gomme et autres accessoires seront répartis dans un organiseur de bureau.
  • Les fournitures, recharges, ramettes de papier seront positionnées sur les étagères, dans les tiroirs (bien, les tiroirs, cela protège de la poussière).
  • Vous êtes contraint.e de travailler dans un coin de salle, sur la table du salon ? Misez sur une desserte à roulettes, une bibliothèque mobile où vous pourrez entreposer et ranger tout votre matériel pour en disposer à votre guise le temps de votre session de travail, puis placer dans un coin discret une fois que vous aurez terminé votre journée.

Composez un ensemble à la fois esthétique et pratique

Et la décoration dans tout ça ? Négligeable ? Bien sûr que non. L’esthétique et le pratique ne sont pas incompatibles, loin de là.

  • Une plante pour une note de fraîcheur, un joli mug pour votre thé, un dessous de tasse pour éviter de salir votre plan de travail et vous faire sourire en contemplant ce motif fantaisie, une belle illustration accrochée au mur, une photo de vos proches, n’hésitez pas à vous approprier votre espace de travail.
  • Les couleurs jouent également, douces et nuancées, elles calment l’esprit, vives et soutenues, elles mobilisent la créativité.
  • Décorez, mais n’encombrez pas, votre plan de travail doit rester net. Anticipez donc la phase nettoyage, avec un chiffon statique à portée de main, des lingettes nettoyantes.
  • Deux accessoires incontournables ?
    • Le fidget toy que vous pourrez tripoter pendant les longues visioconférences afin de rester concentré.e en écoutant votre manager.
    • Le minuteur pour séquencer vos différentes phases de travail dans l’esprit POMODORO, et faciliter votre routine ainsi que VOS PAUSES !
  • Levez-vous régulièrement pour faire quelques pas, un exercice de respiration ou de yoga, éviter ainsi la sédentarité et relancer la concentration.
  • N’oubliez pas le doudou porte-bonheur, cet objet fétiche qui jamais ne vous quitte. C’est votre grigri, vous en avez besoin pour travailler. Il doit donc être présent dans votre proximité.

Vous voici donc paré.e pour organiser au mieux un espace de télétravail où vous vous sentirez bien, en confiance, productif, créatif… et beaucoup moins stressé.e. Si la fatigue, le découragement, l’anxiété s’obstinent, n’hésitez pas à me contacter pour en discuter.

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