Sur ce blog, vous trouvez régulièrement des articles consacrés à différents types de thérapies, d’outils ou de pratiques psychologiques. Certains lecteurs pourraient en conclure que je suis spécialiste de chacune de ces approches, ou que je les utilise systématiquement dans mes accompagnements. Ce n’est pas le cas. Alors pourquoi écrire à leur sujet ?

Dissiper les malentendus

Posons le cadre : un lecteur m’a récemment contacté, persuadé que j’étais spécialiste d’une pratique mentionnée dans l’un de mes articles. Ce n’était pas le cas. Cet échange m’a rappelé qu’il est essentiel de préciser les choses : écrire sur une méthode ne signifie pas que je la pratique moi-même en cabinet. Par exemple, si je rédige un article sur l’hypnose thérapeutique, c’est pour expliquer en quoi cette approche peut être utile à certaines personnes, comment elle fonctionne, quelles en sont les limites. Mais cela ne veut pas dire que je propose de l’hypnose à mes patients.


De même, je peux écrire sur la méditation de pleine conscience, parce que c’est un outil aujourd’hui très étudié et souvent recommandé, sans pour autant l’intégrer moi-même dans mes suivis. Mes articles visent avant tout à expliquer et mettre en perspective (il y en a fort besoin en cette période où tout le monde s’instaure expert et raconte un peu n’importe quoi), pas à me présenter comme expert exclusif d’un outil en particulier.

Informer plutôt que prescrire

Mon intention première est pédagogique. Si vous me lisez régulièrement, vous savez que la psychoéducation est au coeur de ma démarche, j’y ai d’ailleurs consacré un article. Le champ de la psychologie et de la psychothérapie est vaste, foisonnant, en constante évolution. Entre psychanalyse, thérapies cognitives et comportementales, approches humanistes, thérapies systémiques, outils de relaxation, d’expression ou de pleine conscience… il existe une multitude de méthodes, chacune avec son histoire, ses spécificités, ses limites aussi.

Prenons un exemple : certaines personnes souffrant de phobies trouvent beaucoup de bénéfices dans les thérapies cognitives et comportementales (TCC), car ces approches proposent des exercices concrets d’exposition progressive. D’autres, traversant un deuil compliqué, se tourneront plus volontiers vers une approche psychodynamique, qui laisse davantage de place à l’exploration du vécu intérieur et des émotions. Mais rien ne se passera si ces personnes n’ont pas notion que ces outils existent.

En tant que psychologue, je considère qu’il est important de donner à voir cette diversité. Non pas pour « tout faire », mais pour aider les patients à mieux comprendre les ressources disponibles, à se repérer dans cet univers complexe. C’est essentiel car un patient informé est un patient éclairé. Du coup, il fait plus corps avec le processus thérapeutique, il en devient véritablement acteur, ce qui est selon moi essentiel pour progresser.

Élargir le regard

Parler de différentes approches, c’est aussi une manière de montrer que la psychologie n’est pas un bloc monolithique. Les thérapies se complètent, dialoguent, s’inspirent mutuellement. Certaines conviennent à des patients et pas à d’autres. Certaines répondent mieux à une étape précise du parcours de soin.

Quelques exemples pour illustrer mon propos :

  • Un adolescent en souffrance scolaire pourrait bénéficier d’un travail en thérapie systémique impliquant sa famille.
  • Une personne en burn-out trouvera parfois du soutien dans des groupes de parole, en parallèle d’une thérapie individuelle.
  • Quelqu’un qui traverse des crises d’angoisse pourra être aidé par des techniques de respiration, de relaxation, ou de cohérence cardiaque — et cela même je ne pratique pas forcément tous ces outils directement.

En donnant un aperçu de cette diversité, je souhaite inviter mes lecteurs à se questionner, et peut-être à trouver l’approche qui leur correspond le mieux.

Mon rôle de psychologue

Dans mon cabinet, je travaille avec certaines méthodes spécifiques, choisies en fonction de ma formation et de mon expérience. Mais au-delà des outils, ce qui compte vraiment, c’est la relation thérapeutique, l’écoute, la compréhension de la singularité de chaque patient.

Les articles que je publie sont donc une ressource d’information, un moyen de vulgariser et d’ouvrir des horizons. Ils ne sont pas une vitrine de tout ce que je pratique. Lire un article sur une approche thérapeutique ne signifie pas que vous la retrouverez forcément en consultation avec moi. Mais cela peut vous donner des clés de compréhension, éveiller votre curiosité et nourrir votre réflexion. Et si d’aventure vous me contactez pour travailler avec un outil que je n’utilise pas, je saurai vous orienter vers un spécialiste de cette méthode.

Car au fond, ma démarche est simple : mettre à disposition du plus grand nombre une vision plus claire et plus large de la psychologie, pour que chacun puisse avancer avec plus de repères et de liberté.

Cet article vous interpelle ? Vous vous retrouvez dans ces lignes ? N’hésitez pas à me contacter pour en discuter.

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