Arrêtons de faire semblant d’aller bien quand ce n’est pas le cas. Notre bien-être émotionnel est plus important que les apparences.
Partout le masque du bonheur
On croise ce masque partout. Dans les open spaces, sur les réseaux, aux réunions de famille, à la sortie de l’école. Le sourire automatique. Les “ça va et toi ?” mécaniques. Les stories filtrées.
Le visage est impeccable, le ton joyeux, tout va bien. Sauf que non. Dedans, c’est le vide. Le poids. La colère. Le chagrin. Mais il ne faut pas le dire.
Parce qu’il faut “positiver”.
Parce que “tu n’as pas à te plaindre”.
Parce que “ça ferait tache”.
Parce que “les autres ne comprendraient pas”.
Parce que “t’as pas envie qu’on te prenne en pitié”.
Alors on sourit. On tient. On ravale. On se fond dans la norme. Et on s’épuise.
Un bouclier fragile
Faire semblant d’aller bien est une stratégie. Mais c’est une stratégie à court terme. Oui, parfois, faire comme si tout allait bien, c’est une forme de survie.
Un bouclier. Un réflexe de protection.
Mais quand ce réflexe devient une habitude, un automatisme, un mode de vie… il vous isole.
Il vous coupe de votre réalité émotionnelle.
Il vous prive du soutien des autres.
Et il renforce ce sentiment insupportable : personne ne me comprend.
Un masque, une souffrance
Derrière ce masque, il y a souvent de la souffrance. Et elle mérite d’être entendue.
Ce que vous ressentez est légitime. La tristesse. L’anxiété. La fatigue. La frustration.
Ce sont des signaux. Des indicateurs de surcharge, de mal-être, de besoin de changement.
Ignorer ces signaux ne les fera pas disparaître. Les camoufler ne les rendra pas moins vrais.
À long terme, c’est même le contraire : les émotions refoulées finissent par exploser.
Crises d’angoisse. Irritabilité. Fatigue chronique. Burn-out.
Pourquoi est-ce si difficile de dire qu’on ne va pas bien ?
Parce qu’on vit dans une société qui valorise l’image.
Le contrôle. La performance.
Et qu’aller mal, c’est encore vu comme une faiblesse. Une faute. Un aveu d’échec.
Surtout si on est parent, manager, soignant, indépendant. Il faudrait être fort, résilient, inspirant. Toujours. Mais la vraie force, c’est pas de tout encaisser sans broncher.
C’est d’oser dire “là, j’en peux plus”. C’est de chercher de l’aide.
C’est de poser ce masque et d’écouter ce qui se passe en soi.
Non, vous n’avez pas à faire semblant.
On a tous le droit d’aller mal. C’est humain.
Et on a tous besoin, à un moment ou un autre, d’un espace pour le dire.
Sans honte. Sans pression.
Un endroit où l’on peut déposer ce qu’on porte.
Un endroit où l’on peut être accueilli tel qu’on est, sans devoir jouer un rôle.
Pas à vous forcer à sourire quand vous êtes en train de couler.
Pas à dire “ça va” quand ce n’est pas vrai.
Pas à cacher votre fatigue, votre tristesse ou votre colère pour faire plaisir aux autres.
Votre bien-être émotionnel vaut plus que des apparences lisses.
Et il commence le jour où vous osez dire la vérité.
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