Le mot clinophilie vient du grec klinein (se coucher) et philos (aimer). Il désigne le comportement de rester allongé de manière prolongée, sans forcément dormir, ni même chercher à dormir.

On parle de clinophilie lorsqu’une personne passe la majeure partie de son temps au lit, sans activité particulière, sans raison médicale évidente, souvent dans un contexte de trouble psychique.

Il ne s’agit pas de repos ni de simple fatigue. La clinophilie est un symptôme, pas un choix. Et comme tout symptôme, elle dit quelque chose de plus profond.

Clinophilie n’est pas paresse

Il est essentiel de ne pas confondre la clinophilie avec de la fainéantise. Ce comportement est généralement subi, non choisi. Il s’exprime souvent dans le cadre de pathologies telles que :

La clinophilie peut être un mécanisme d’évitement du monde extérieur, des contraintes, des émotions trop envahissantes. Elle peut aussi être une forme de protection ou de repli nécessaire quand tout devient trop difficile à gérer.

Comment repérer une clinophilie pathologique ?

Voici quelques éléments d’alerte :

  • La personne reste au lit plus de 12 à 14h par jour, hors sommeil.
  • Elle n’a plus d’intérêt pour les activités quotidiennes.
  • Elle évite les interactions sociales, même avec ses proches.
  • Elle ne trouve pas de soulagement dans le fait de rester couchée.

Dans ces cas, il est important d’en parler à un professionnel. La clinophilie n’est pas à juger, mais à comprendre.

Que peut-on faire ?

L’accompagnement passe par plusieurs axes :

  • Une prise en charge globale, incluant une évaluation psychiatrique.
  • Une psychothérapie pour explorer les causes du repli (dépression, anxiété, trauma…).
  • Un cadre progressif pour reconstruire une dynamique : rythmes, activités, liens.
  • Parfois, un traitement médicamenteux peut être envisagé si un trouble de l’humeur est diagnostiqué.

Le plus important ? Sortir du jugement. La clinophilie est souvent un signal d’alarme, un appel silencieux à l’aide.

En résumé

  • La clinophilie n’est pas une paresse, mais un symptôme.
  • Elle signale un retour sur soi excessif, souvent lié à un trouble psychique.
  • Elle mérite une écoute attentive et une prise en charge adaptée.

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