Cette phrase de Nelson Mandela, prononcée lors d’un discours à Londres en 2003, résonne bien au-delà du champ politique. Elle résume une vérité humaine universelle : la force ne se trouve pas dans la perfection, mais dans la capacité à rebondir après l’échec, la douleur ou la perte.

Tomber n’est pas un échec

Dans la vie psychique, la « chute » peut prendre des formes multiples : deuil, dépression, burn-out, rupture, perte de repères, sentiment d’effondrement intérieur. Ces moments déstabilisent, bousculent nos certitudes, et réveillent souvent la peur d’être faible ou « incapable ».
Pourtant, la chute n’est pas une défaite. C’est une expérience qui dévoile nos limites, mais aussi nos ressources. Elle nous oblige à ralentir, à observer ce qui ne fonctionne plus, à repenser notre manière d’être au monde.

La résilience : se reconstruire autrement

Se relever, ce n’est pas revenir en arrière, ni effacer la douleur. C’est trouver une manière nouvelle d’exister avec ce qui s’est passé.
En psychothérapie, ce travail de résilience se fait pas à pas. Le thérapeute aide à comprendre la signification de la chute, à identifier ce qu’elle révèle de nos besoins, de nos valeurs, de nos blessures.
Progressivement, le patient apprend à transformer la souffrance en expérience, à donner du sens à ce qui semblait n’en avoir aucun. Se relever, c’est réapprendre à marcher — parfois plus lentement, mais plus solidement.

La force d’accepter sa vulnérabilité

La société valorise la réussite, la performance, le contrôle. Pourtant, c’est souvent dans les moments de fragilité que naît la véritable force intérieure.
Admettre qu’on a chuté, qu’on a mal, qu’on a besoin d’aide, demande un courage immense. C’est ce pas-là qui ouvre la porte du changement.
Mandela, après vingt-sept ans de claustration dans les prisons sud-africaines, incarne cette force tranquille : celle de ne pas se laisser définir par l’échec, mais de s’en servir comme tremplin pour construire autrement.

En thérapie, un apprentissage du rebond

Dans le travail psychothérapeutique, « se relever » signifie souvent retrouver une cohérence intérieure après un bouleversement.
C’est apprendre à se parler avec douceur, à reconnaître ses émotions sans les juger, à reformuler ses attentes envers soi-même.
Chaque chute devient alors un terrain d’apprentissage, une opportunité d’ajuster son rapport au monde et à soi.

A retenir

La phrase de Nelson Mandela rappelle que la force n’est pas l’absence de fragilité, mais la capacité à la traverser sans se renier.
Tomber fait partie du chemin. Se relever, c’est choisir de continuer à croire en soi — même lorsqu’on ne voit plus la lumière.

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