Face à l’anxiété, notre réflexe naturel est souvent le repli, la paralysie, l’évitement. On attend que ça passe. On tente de se calmer, de respirer, de ne plus penser. Et parfois, plus on essaie… plus l’angoisse monte. Dans cette phrase percutante du folkloriste allemand Walter Anderson propose une réponse à contre-courant : agir. Faire quelque chose, n’importe quoi, pour rompre le cycle. Non pas pour fuir, mais pour sortir de la boucle mentale.

Anxiété = immobilisme ?

Quand on est anxieux, on a souvent l’impression d’être coincé dans sa tête. Les pensées tournent, les scénarios catastrophes se multiplient, tout devient flou… mais le corps, lui, reste figé.

L’anxiété nous pousse à tout anticiper, mais nous empêche d’agir. Un paradoxe terrible : on veut être prêt à tout… et on ne fait plus rien.

Dans ce contexte, l’action devient une clé.
Non pas une fuite en avant, mais un levier pour redescendre en tension, reprendre du pouvoir, reconnecter au réel.

Bouger, c’est exister

Faire un pas, écrire une phrase, sortir prendre l’air, appeler quelqu’un, ranger un tiroir : l’action, même minime, a une force régulatrice. Elle ramène au corps, au concret, à l’instant présent. Elle interrompt la rumination, ne serait-ce que pour quelques minutes.

En agissant, on cesse d’être spectateur de son anxiété. On redevient acteur de sa réalité. C’est ça que souligne Anderson : l’action ne résout pas tout, mais elle change la posture intérieure.

Ce qu’on peut en faire en thérapie

En séance, cette citation peut servir d’appui pour accompagner une personne paralysée par l’angoisse :

  • Quel petit geste pourriez-vous faire là, maintenant ?
  • Quelle action serait la plus simple à tenter ?
  • Et si vous bougiez un élément de ta journée ? Une seule chose ?

L’idée n’est pas d’imposer l’agitation. Mais de réintroduire du mouvement, de sortir du figement anxieux en douceur, avec bienveillance.

Et c’est souvent dans ce premier micro-pas que la personne retrouve un sentiment de maîtrise, de compétence, d’existence.

En résumé

  • L’anxiété enferme, l’action libère.
  • Agir, même un tout petit peu, permet de court-circuiter la rumination.
  • Ce n’est pas la solution à tout, mais souvent le début d’un chemin vers l’apaisement.

Cet article vous interpelle ? Vous vous retrouvez dans ces lignes ? N’hésitez pas à me contacter pour en discuter.

Pin It on Pinterest

Share This