« Vacances, j’oublie tout » disait le poète (en l’occurrence le groupe Élégance en 1982). À raison ? La période estivale présente l’opportunité de congés bien mérités et l’occasion d’enfin se détendre, se ressourcer et prendre soin de sa santé physique… et mentale ! Certes, j’explique dans mon article sur les différents types de fatigue que chaque approche doit être adaptée. Fatigue physique, intellectuelle, émotionnelle, nerveuse, existentielle… si chacune réclame une stratégie sur-mesure, il n’en demeure pas moins qu’on peut déjà mettre en place quelques mesures pour en endiguer l’impact.

Du repos !

Je ne cesse de le répéter d’article en article : le sommeil est essentiel pour une bonne santé mentale. Les vacances sont faites pour se reposer d’une dure période de labeur. Première chose à faire : rétablir un rythme de sommeil régulier et réparateur. Dormir donc, faire des nuits complètes, la sieste si le besoin s’en fait sentir. Et par la même occasion, re-créer un environnement propice à un rituel d’endormissement effectif, à savoir limiter la lumière bleue avant le coucher, établir une atmosphère confortable dans la chambre, mettre une goutte d’huile essentielle de lavande sur ses oreillers, pratiquer des exercices de relaxation, écouter de la musique douce, savourer un bon livre… les manières d’élaborer une routine relaxante ne manquent guère, à vous de tester, de choisir ce qui vous convient le mieux.

L’été est aussi l’occasion de faire de l’exercice. Un excellent moyen de libérer des endorphines, les hormones du bien-être ! Profitez des vacances pour intégrer des activités physiques agréables dans votre emploi du temps quotidien : natation, marche, randonnée, yoga, vélo, Pilate… Misez sur la douceur et la quiétude. Pas besoin de foncer direct en mode boxeur ou marathonien de l’extrême, l’objectif est de faire du bien à votre corps, pas de vous soumettre à un entraînement draconien en vue des Jeux olympiques. Traduction : ne vous mettez pas la pression pour perdre 15 kilos en un mois et battre des records. N’oubliez pas que votre corps et votre esprit sont épuisés, donc cajolez-vous.

L’activité en plein air peut avoir des effets bénéfiques supplémentaires en augmentant l’exposition à la lumière naturelle et en réduisant les niveaux de cortisol, l’hormone du stress. Faites quand même attention à ne pas vous épuiser ni à prendre des coups de soleil, protégez-vous, hydratez-vous. Très important l’hydratation… et l’alimentation aussi. Vacances = renouer avec une alimentation saine et variée (pour mémoire, les intestins sont notre deuxième cerveau, prenez-en soin). Prendre le temps de faire à manger, de cuisiner des petits plats, de découvrir de nouvelles recettes : pourquoi pas ?

Déconnexion numérique et créativité régénératrice

Autre incontournable pour se sentir mieux : déconnecter. C’est même la toute première chose à faire au moment des vacances. Exit l’ordinateur, le smartphone, les mails, les notifications. Coupez tout ! Et si vous n’y arrivez pas, réduisez au moins drastiquement le temps d’écran, la fréquentation des réseaux sociaux. Le niveau de stress devrait immédiatement baisser avec le break numérique, la mise à distance du FOMO, du doomscrolling.

En parallèle, prévoyez des activités sportives, culturelles, artistiques. Bref, aérez-vous la tête. Engagez-vous dans des activités créatives comme le dessin, la peinture, l’écriture ou la musique. Visitez des musées, allez vous balader dans la nature, mettez-vous à la couture, au bricolage. Ces loisirs à haute valeur thérapeutique constituent une échappatoire aux soucis quotidiens. Ils permettent aussi d’exprimer ses émotions et de stimuler les zones du cerveau associées à la relaxation et au plaisir. Donc ne vous en privez surtout pas.

Quelques suggestions ?

  • Dessinez vos pensées, vos émotions.
  • Composez des poèmes, des textes de chansons.
  • Commencez un journal dans lequel vous racontez vos ressentis, n’hésitez pas à y ajouter des petits dessins, à y coller des souvenirs un peu dans l’esprit d’un moodboard.
  • Mettez-vous au tricot ou à la broderie (parfait pour la zénitude).
  • Organisez des séances d’improvisation théâtrale avec des amis ou la famille.
  • Créez un herbier et/ou mettez-vous au jardinage.
  • Fabriquez des objets de décoration pour votre maison avec des matériaux recyclés (papier, carton, bouteilles en plastique).

L’idée est de se sortir les yeux et le cerveau des écrans, sans que cela soit couteux.

Socialisation … ou pas

Profitez des vacances pour renouer les liens avec vos proches. Organisez des repas en famille, des sorties avec des amis ou simplement des moments de partage et de rire avec ceux que vous aimez. Le soutien social est, on le sait, crucial pour combattre le stress et l’anxiété. D’où l’importance de s’entourer de personnes appréciables et de confiance. Traduction : n’invitez pas la tante aigrie qui passe son temps à chouiner ou la belle-mère qui ne vit que par la critique d’autrui, vous en premier. Évitez les toxiques comme la peste.

Pour ceux qui ont besoin au contraire d’un peu de solitude, pas de souci, prévoyez des moments avec vous-même, vous en avez le droit. Repos, farniente, seul.e ou à deux, mais dans la quiétude et le calme. Très important, le calme, le silence, la résurrection de vos méninges en dépend. Écouter de la musique, lire un bon polar, faire de la poterie… N’oubliez pas de prendre du temps pour vous-même. Accordez-vous des moments de solitude pour réfléchir, méditer ou simplement vous détendre, prendre un bon bain, flâner, ne rien faire, rêver. Ce temps personnel vous permettra de recharger vos batteries, de redécouvrir vos besoins intérieurs et d’y répondre.

Ce qui nous amène à la délicate question de la charge mentale propre aux vacances : qui organise quoi ? Où part-on ? Qui s’occupe des devoirs de vacances ? Tient-on le budget ? Une source énorme de stress qui, si on n’y prend pas garde, risque de s’ajouter à l’épuisement psychique accumulé au quotidien. C’est peut-être le moment de déléguer, ou de réduire ses attentes pour réduire la lourdeur de la tâche. Pas facile à faire pour certain.es, mais cela peut être un excellent entraînement au lâcher prise.

Les paragraphes qui précèdent contiennent des suggestions, pas d’injonctions : l’idée est surtout de faire ce qui vous plaît sans contrainte… et sans culpabiliser. Plus facile à dire qu’à mettre en place, diront certain.es, surtout quand on a charge de famille. Raison de plus pour prévoir dans son emploi du temps des séquences à soi, afin de se relaxer, de récupérer. C’est primordial pour repartir du bon pied en septembre et attaquer la reprise sur des bases saines. Et si jamais vous n’arrivez pas à prendre ce temps pour vous, si vous n’arrivez pas à décrocher des réseaux, pas de souci : votre pire ennemi, c’est la culpabilité. N’oubliez pas : personne n’est parfait, même en vacances.

Cet article vous interpelle ? Vous vous retrouvez dans ces lignes ? N’hésitez pas à me contacter pour en discuter.

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