Psychiatre, psychologue, psychanalyste ? Très souvent, mes patients confondent ces trois professions, m’interrogent sur ce qui les différencie. Si ces activités interviennent dans le domaine de la santé mentale pour aider des patients en souffrance psychique, elles divergent par le parcours de formation, les compétences développées et les approches thérapeutiques. Chacune a son propre champ d’expertise et ses méthodes, qu’il faut connaître pour effectuer un choix éclairé en amont d’un parcours de soin.

Le psychiatre

  • Un psychiatre est un médecin. Il a suivi une formation en médecine générale avant de se spécialiser en psychiatrie (10 à 12 ans d’études, 6 ans de médecine, suivis de 4 à 6 ans de spécialisation).
  • Il est formé pour diagnostiquer et traiter les maladies mentales.
  • Il peut prescrire des médicaments, comme des antidépresseurs, des anxiolytiques ou des antipsychotiques, et peut aussi proposer une psychothérapie. Il peut rédiger des arrêts de travail, proposer des hospitalisations, mener des expertises.
  • Les consultations sont prises en charge par la Sécurité sociale.

Le psychologue

  • Il a suivi une formation universitaire en psychologie, généralement un Master (5 ans d’études) et parfois un doctorat.
  • Il sait évaluer, poser des hypothèses de diagnostic et prendre en charge les troubles mentaux et émotionnels, mais il n’est pas autorisé à prescrire des médicaments ou rédiger des arrêts de travail.
  • Il utilise des techniques de psychothérapie, des tests psychologiques et des interventions non médicamenteuses pour aider ses patients.
  • Il peut se spécialiser dans différents domaines comme la psychologie clinique, la psychologie de l’éducation, la neuropsychologie, la psychologie du travail…
  • Ses consultations peuvent être remboursées pour partie par certaines mutuelles.

Le psychanalyste

  • Il est spécialisé dans la psychanalyse, une méthode thérapeutique et une théorie de la personnalité développée par Sigmund Freud.
  • La formation pour devenir psychanalyste n’est pas standardisée, il n’y a pas de cadre officiel comme pour les psychiatres ou les psychologues.
  • La formation en psychanalyse inclut une analyse personnelle (le futur psychanalyste doit lui-même suivre une analyse), une formation théorique approfondie en psychanalyse, et une supervision clinique. Ce parcours est souvent dispensé par des instituts de psychanalyse reconnus qui peuvent appartenir à différentes écoles de pensée (freudienne, lacanienne, jungienne, etc.).
  • La psychanalyse repose sur l’exploration de l’inconscient, des rêves, des mécanismes de défense et des conflits psychiques souvent issus de l’enfance.
  • Les analyses sont généralement longues (plusieurs années), avec des rencontres fréquentes (parfois plusieurs fois par semaine). Le patient est souvent allongé sur un divan, et le psychanalyste est assis hors de son champ de vision.
  • L’objectif est de rendre l’inconscient conscient, permettant au patient de mieux comprendre ses pensées, ses émotions et ses comportements.
  • La pratique de la psychanalyse est souvent moins réglementée que celle de la psychiatrie ou de la psychologie clinique. Le titre de psychanalyste n’est pas protégé par la loi dans de nombreux pays, ce qui signifie que la qualité et la rigueur de la formation peuvent varier.

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